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Le son au cinéma
Un baiser à l'écran, c'est sur une musique douce, en général. Mais le bruit d'un coup de poing, c'est autre chose. On se demande d'ailleurs comment le type est encore vivant après un tel coup. A l'oreille, il a du se faire écraser tous les cartilages, broyer le moindre organe encore en état, et déboîter la mâchoire. Plus le son est fort et plus le coup fait mal, forcément.
Et je ne parle pas des explosions, des chocs divers ou des coups de frein... Un peu comme si nous avions besoin d'un son de 120 décibles au cinéma (juste en dessous du seuil de la douleur) pour bien comprendre qu'il s'agit d'une bagarre ou d'une scène violente. Un combat à l'écran, c'est un avion qui décolle. Sans un tel déluge de son, il n'y a plus vraiment d'action, c'est un fait.
A l'image d'un enfant qui ne sait dessiner un poisson que sous la forme d'une portion surgelée, nous risquerions de ne plus comprendre ce qui arrive à l'écran en l'absence des signaux habituels. Un coup de pied ou une gifle avec leur bruit réel nous sembleraient ridicules. Mais comment faisaient-ils du temps des films muets, avec un simple piano mécanique à disposition ? Faisons-nous la grâce de croire un peu en nos capacités et revenons à un cinéma au niveau sonore plus normal, qui permette aussi un peu de subtilité. Osons nous écouter !
Photo Valentin Logne
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