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La première pensée
Nous connaissons tous des gens qui réagissent différemment face à un même événement ou dans une situation précise. Certains sont systématiquement inquiets et envisagent immédiatement le pire. Ce sont les tragédiens pessimistes: "il a dû arriver quelque chose de grave", "je parie que je vais rater l'examen", "il va forcément pleuvoir", etc. D'autres n'imaginent même pas qu'il puisse y avoir un problème et portent un regard heureux sur tout ce qui peut arriver. Ce sont les comédiens optimistes: "il a dû simplement être retardé", "je vais réussir", "on aura du soleil, tu verras", etc.
Certains voient d'abord les embûches, d'autres baignent dans l'enthousiasme (je ne parle pas de ceux qui affichent une insouciance forcenée même si elle sonne faux). Un réflexe de défense pour les uns, une réaction d'ouverture pour les autres. Pour simplifier le tout, nos comportements dépendent en plus de l'humeur du moment.
Qu'est ce qui fait que la première pensée est positive ou négative, chargée d'énergie constructive ou, à l'inverse, tournée vers les difficultés? Cet automatisme peut déterminer notre attitude et, en grande partie, la tonalité de nos journées.
Il paraît qu'il y a des cours pour apprendre à changer la tragédie en comédie. C'est formidable, car quoi qu'il en soit, le plus pénible reste bien le tragédien sans humour...
photo Valentin Logne
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